3.3- Traitements de surface aux Chantiers de l'Atlantique
Nous exposons ici les traitements de surface utilisés aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire pour la protection anti-corrosion des navires. Avant d'être recouverts des couches de peintures appropriées, les aciers sont préparés.
a-Traitement primaire
Les plaques d'acier arrivant aux chantiers sont recouvertes de calamine et rouillées, d'où la nécessité d'un nettoyage par grenaillage avant l'application de la couche de peinture primaire. Cette peinture à base de zinc (métal plus réducteur que le fer) protège temporairement les tôles d'acier qui sont stockées avant leur utilisation en atelier.
Chaîne de traitement primaire (grenaillage et application de la couche de peinture primaire)
A l'issue du grenaillage, la rugosité arithmétique des deux faces des tôles est contrôlée à l'aide d'un rugosimètre. Elle doit être inférieure à 11 µm. Si cette condition n'est pas respectée, la peinture de protection temporaire d'épaisseur 15µm ne recouvre pas correctement toutes les aspérités de la surface et n'assure donc pas efficacement son rôle.
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b- Traitement secondaire
Après les travaux de fabrication (mise en forme, soudures,...) et avant l'application des peintures (en alvéole ou à bord du navire), on décape les plaques d'acier qui se sont altérées. Le degré de soin de cette préparation est contrôlé visuellement en se référant aux standards définis par l'Institut de Recherche de la Construction Navale.
Le degré de soin recherché dépend de la zone considérée sur le navire :
- intérieur du navire : PS2 ;
- citernes d'eau potable, citernes d'eaux usées : PS4 ;
- carène (partie immergée de la coque) : PS4...
Après cette préparation, différentes couches de peintures sont appliquées. Le dernier revêtement déposé sur la carène est un antifooling (antisalissure). Son rôle est d'empêcher la fixation des algues et coquillages.
Après l'application de l'antifooling, la rugosité de carène est mesurée en de nombreux points pour vérifier qu'elle ne dépasse pas en moyenne 130 lm (valeur limite définie par contrat avec l'armateur). En effet, au même titre que la rugosité biologique (algues et coquillages), une rugosité physique trop importante entrainerait une surconsommation de carburant.
CONCLUSION